BIO
Boris
FOUCAUD
Auteur de romans et de poésie
En bref...
Boris Foucaud est né à Angers en 1970. Après avoir vécu une petite partie de sa jeunesse à Montréal, il gagne en 1992 le premier prix de poésie spécial jeunes de la ville d'Angers. Il passe ensuite un doctorat de Lettres sur l'écriture du Désir comme philosophie du monde chez Anatole France, et se spécialise dans la communication.
Après avoir travaillé dans l'enseignement supérieur, Boris Foucaud vit aujourd'hui de sa plume à Boulogne-Billancourt. Devenu consultant en stratégie de communication, il anime des ateliers d'écriture et propose du coaching éditorial en indépendant.
MON PARCOURS LITTÉRAIRE
J’ai commencé à écrire à 14 ans environ, de la poésie, après un mauvais chagrin d’amour ayant eu lieu en même temps que ma prise de conscience de la mort… Ma mère lisait alors énormément et n’était pas avare en partage, à la maison il y avait des livres partout. J’ai donc lu Sartre à cet âge et il a transformé ma vie. J’ai alors su que je voulais vraiment écrire.
À cette époque, pendant que mes camarades huileux se vidaient de leurs eaux sur les pistes du stade en cours de sport, je dévorais Camus ou Bachelard sous l’ombre d’un beau platane en assumant mon zéro sur vingt et en négociant avec le prof la tenue du chronomètre, entre deux chapitres...
Ensuite, après avoir enfin compris que le dessin industriel, les tours numériques et les torches à plasma n’étaient pas pour moi, j’ai mené des études littéraires jusqu’au bout (doctorat) en sciences du langage et en anthropologie de l’imaginaire, notamment pour être certain que j’avais bien saisi ce que j’avais lu en pleine puberté.
Du coup, je me suis paradoxalement bien amusé en me plombant l’atmosphère avec les trois problèmes qui taraudent l’humain depuis Neandertal, à savoir la mort, Dieu et le sens des choses. Ce qui, en définitive, pose tout de même plus de questions que de réponses. C’est dans la Bible, ça, « celui qui accroît son savoir accroît sa douleur ». Mais ça a surtout accru ma curiosité. La Bible évoque même énormément les femmes – Ève, Judith, Marie-Madeleine, Salomé… — ce qui est le quatrième tourment métaphysique de l’humanité et, sans doute, de loin le plus intéressant !… Mais j’ai moins travaillé sur ce sujet qu’il ne m’a lui-même travaillé !...
Aussi, la prise de plume n’est pour moi ni un acte sacré, ni un sacerdoce : c’est surtout un désir impérieux de jouer avec le lecteur en exprimant une vision du monde. Je rêve de proposer ma petite pierre à l’immense édifice de la béance des questionnements. Ceux-là même qui souvent ne trouvent finalement réponse qu’à travers de discrets sourires en coin qui en disent long…
MA BIBLIOTHÈQUE IDÉALE
Le XIXe siècle français en général, surtout les périodes symboliste et décadente, tient une place importante dans ma bibliothèque idéale. Je peux citer Anatole France, Octave Mirbeau, Gustave Flaubert, mais aussi Jean Lorrain, Rémy de Gourmont ou J.-K. Huysmans.
Impossible de ne pas évoquer de poètes, comme Baudelaire, Mallarmé, Laforgue, Corbière ou encore Verhaeren ou Apollinaire.
Et, plus tardifs, les absurdes (Kafka, Camus) ou encore Dostoïevski, Sartre ou Céline. Je ne peux pas oublier Julien Green ni Mauriac.
Mais j’aime aussi beaucoup certains auteurs contemporains, comme Fred Vargas, Franck Thilliez, Patrick Cauvin ou Jean-Christophe Grangé. Ils ont tous une vision du monde et un style inspirants. La liste n'est bien évidemment pas exhaustive !
Une mention spéciale à Umberto Eco, tout de même, qui est un véritable mentor pour moi parce que c’est un auteur en quête perpétuelle, qui pousse à toujours creuser plus profond. Le Pendule de Foucault, notamment, c’est vraiment une révolution du polar à lui tout seul !
MES THÈMES DE PRÉDILECTION
Dans la plupart de mes textes, on peut trouver des thèmes récurrents qui correspondent à un questionnement intime, souvent subversif et, je le pense, universel :
- La norme et la transgression ;
- le passage à l'acte ;
- l'imaginaire et le principe de réalité ;
- le désir ;
- la quête d'identité et la folie ;
- le réel et l'au-delà, la gnose et la mort ;
- le Mal.
J'entrevois le roman (ou la poésie) comme une quête, comme une sorte de laboratoire où pousser certaines questions jusqu'au bout, afin de confronter des personnages à des logiques sans concession et qui restent ancrées dans un point de vue sur le monde. Pour cela, l'univers du polar ou du thriller me semble être l'un des plus porteurs. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de littérature sans transgression, et que cette transgression est actuellement extrêmement présente dans ces univers romanesques spécifiques : c'est dans l'air du temps, c'est un besoin fort d'expression pour les auteurs et de partage pour les lecteurs...