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13 juillet 2015
Trajets d’une ombre 2
13 juillet 2015
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Trajets d’une ombre 1

2,99


Le monde de la poésie n’a plus la cote en 2015 et c’est vraiment dommage. Parfois, les questions les plus profondes, les plus intimes, se nichent dans le verbe poétique… Impossible de les exprimer autrement, et même, impossible de les lire et de les partager autrement…

La poésie n’est pas une expression démodée, compliquée, élitiste, pénible, académique. C’est tout le contraire. Vous pariez ?…

« Poésie », cela signifie, en grec, « création ». En ce qui me concerne, la poésie complète mes romans. Les thèmes mis en jeu y sont les mêmes, strictement : un socle, la mort. Une quête de sens : le désir. Un pari : trouver une réponse. Un risque : dire un monde qui ne soit pas le bon. Une échappatoire : l’abyme absurde ne sert à rien si on ne le peint pas par le verbe. Une nécessité : partager une vision du monde à tous les lecteurs. Un trou béant : et si le verbe ne créait rien du tout, et s’il se contentait de donner des illusoires couleurs à l’abyme ?

Ma poésie, c’est cette impossible exploration de cette question de Voltaire, qui a fondé l’absurde, cette question primordiale : Pourquoi ? Ma poésie, elle a pour but de partager, et de fonctionner comme au XIXe siècle, en donnant en pâture au lecteur par les mots exactement ce que je veux lui donner. Exactement, parce que les textes sont vraiment conçus pour, ils sont patinés. Non, ce n’est ni démodé, ni compliqué, ni élitiste, ni pénible. C’est l’écriture qui est compliquée, pas la lecture. Partager le monde par le verbe, c’est compliqué. Le lire, c’est juste embrasser le monde, un monde, le mien, le nôtre.

Mais la poésie, c’est justement ce que je veux vous offrir : c’est ma quête.


  • PDF format A4 – 158 pages – Anthologie poétique Tome 1
  • Quaesitus, La Rose et la Mort, Cellule, La Cité Vénus
  • Disponible en téléchargement immédiat
  • Autoédition ‘PluMe d’EscaMpette’
  • ISBN : 979-10-95371-04-5

 

UGS : PTO1. Catégorie : . Étiquette : .
Description

Découvrez un extrait de Trajets d’une ombre – 1

Les paysages sont tableaux d’esquisses
Raides et amères, belles et changeantes.
Ecumes, nuages, les sables bruissent,
Ruines des troncs, arabesques crissantes.

Ô célébration des eaux qui ravinent!

Protée regarde l’inconnu, pays
De vagues, soir de limpides images
Feûlant sourdes paroles ébahies,
Céréales de pluies des Premiers Âges.

Et la conscience s’infuse en Protée…

Le baume d’un onctueux zéphyr noie
La pensée de Protée, cyclones verts,
Sombres, feuilles déchirées qui tournoient
Bellement, lymphes folles, sens amer…

Ô cristal de jouvence en sels de pleurs…

Les eaux qui ravinent les pierres, tu sais,
Sont les mêmes qui ravinent les joues…
Des préludes effilés, eaux glacées
Au monde des nuées, amers bijoux.

Voir est douleur, fissures du voyant…

L’humide nymphe d’un ruisseau tordu
S’amuse à rêver à l’océan jaune.
Ô vous, profondeurs maintenant perdues
N’êtes plus qu’heureux souvenirs d’un faune…

La nature fissure le regard
De Protée, conscience amère du monde…

 


Je regarde la lune
Cette pierre lointaine
Ô ma fleur

Rien à dire, c’est du solide
Elle est là, c’est tout

Elle tourne et autour de la Terre et autour d’Elle-même
Elle tourne en satellite tout le monde sait cela
Elle tourne devant la sagesse
Elle est et elle sera chaque nuit cachée ou non et elle m’ignore
Elle existe cette poire

Criblée jaune crémeux elle tourne encore là maintenant
Elle extrude la Terre de marées lointaines elle hume la Terre et les femmes jouissent toujours

Elle tourne en envolée elle cogne l’orbite et renaît d’elle-même
Elle tourne sans but cette lune
Voulez-vous danser avec moi elle est bien seule
Je danse elle tourne sans me voir
Avec elle oui je tourne aussi
Elle tourne la lune tourne encore

Cycles lunaires je suis là moi immuable
Cycle et je reste ici mais je danse aussi
Rocher duveteux vulvaire d’Eve la Première je danse elle avec moi
Marées et hop un pas en avant et hop en arrière toute
Je tourne avec la lune morte qui bouge sans fin
Pierrot ignore la mort pauvre petite lune et je tourne encore
Cycles et cycles encore regarde la vérité les roses renaissent
Elle est oubliée mais je tourne elle naît
Sans volonté elle tourne sélénite fleur de lune
La nuit elle s’est ouverte vulvaire Eve
Sans dormir elle mange trop et la rose s’enroule autour de sa jambe
Autour de la lune Eve

Tourne la lune et oublie moi sale lune vers le néant tu tournes toujours Eve aussi
Pleure rose ignorée tu meurs facilement la lune repassera cycle jaune
Ciel éclairé
Mais le néant ignore la lune et Pierrot et la rose
Et je reste
Seul à me souvenir de cette pauvre lune

Derrière la nuit
Où une rose prit mort
Je recherche mes rêves

Mes océans qui s’étalent
Tu vois mes chairs la lune idiote?

Oubliés ces sens tout ces violets ces pourpres
Ton regard reste ô temps et je reste aussi
Mes océans surchauffés jouissent
Des rêves malgré tout et si je les oublie
Ils ne vaudront pas lourd
Une seule nuit peut-être
Comme la lune froide déambulait sans regard comme toujours

Un rêve alors tue la nuit

Ce chat noir ne bruit pas
Il déambule velouté
Parmi mes astres neufs
Martelant de pas sourds ma nuit

Le chat
Cherche ma conscience
Sans mon corps
Sans mon temps

Résiste toujours écorce, parfois une femme s’accroche à mes griffes
Et la vie aussi
Mon temple rose rugit en silence
Mais là maintenant je n’ai plus d’écorce

J’ignore la quantité d’espace qui m’entoure
Et la complexité du monde
Mais je jouis d’Eve tu l’as vue cette beauté vide
Qui le premier jour osa la conscience du temps ?

Ce chat de brumes écaille ma peau heurtée
Et remplace la lune
Pour un instant

Eve mon amour Eve mon futur
Tu jouis du serpent une minute et meurs après
Mon chat pourpre suit la lune
Pas après pas
Comment l’ignorer ?
Dans mon rêve imprécis
Il regarde la mort
D’un œil familier

J’ai regardé moi la lune longtemps
Et ses quantités de sens
Sans lune suis devenu chat
Sans rien et hors de tout
Une rose dans la main

La lune pleurait derrière les nuages
Et tournait énervante
Mes océans ruisselaient de peur
Comme le chat noir serpentait
Mes désirs inavouables

Moi chat
J’ignorais le temps
Câlinant Eve la belle Vénus
Et pleurant les nuits froides

Fi, la lune, un instant oubliée, tu es morte quand même

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